Page:Trembley - Mémoires pour l'hisoire des polypes.djvu/78

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rer l’occasion, d’avoir plusieurs Polypes dans un verre : il s’en trouve toûjours quelques uns dont les bras sont assez près des côtés du poudrier pour être à portée d’une loupe d’un foier de cinq à six lignes. Mais il faut tirer ces bras de l’eau, pour les exposer au microscope. À la vérité, il n’y a pas de difficulté quand il ne s’agit que d’observer un bras contracté. En mettant le Polype hors de l’eau, ses bras se contractent ; on en coupe un, & on le place sur une lame de verre qui puisse s’ajuster au microscope. Ce qui demande le plus de soins, c’est de mettre sur cette lame un bras étendu. Pour cet effet, je choisis un Polype qui soit fixé contre le côté du poudrier en haut, fort près de la superficie de l’eau. Dans le moment que quelqu’un de ses bras est bien étendu, je prens d’une main une plume, au bout de laquelle est un pinceau, & de l’autre main une lame de verre, longue de deux ou trois pouces, & large de cinq ou six lignes : je la tiens entre deux doigts par une de ses extrémités. Alors je vai rencontrer avec la pointe du pinceau, le bout du bras étendu que je veux observer. Ce bout s’attache au pinceau, je le mets tout doucement hors de l’eau : le reste du bras le suit. J’ai de cette maniére une partie du bras hors de l’eau. Si elle n’est pas assez étenduë, je la puis faire étendre en la tirant. Le Polype étant attaché contre le verre ; reste à sa place lorsqu’on tire son bras, & il faut a lors que ce bras s’étende ; qu’il prête ou qu’il se rompe. Il prête, & assez pour que, si l’on s’y prend délicatement, on puisse le faire beaucoup étendre. It ne reste plus, pour le mettre sur la lame de verre,