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74 MEMOIRES POUR L’HISTOIRE

bout postérieur de b, contracte un peu son corps, & attache de nouveau son bout postérieur en d. Un moment après il détache encore son bout postérieur, & il le fixe en e. Il est alors avancé de toute la distance qu’il y a entre b & e.

La Figure 11. fait voir un Verre rempli d’eau jusqu’en l m. Il renferme les trois Polypes e f, d c, a b. On doit supposer que le Polype e f, étoit d’abord simplement fixé en f, par son bout postérieur, & son corps & ses bras étendus dans l’eau. Pour passer à la superficie de l’eau, il a avancé son bout antérieur e, & l’a fait tant soit peu sortir hors de l’eau en e. Après que ce bout s’est séché, le Polype détache son bout postérieur f, il recourbe son corps e f, rapproche ce bout postérieur de la superficie de l’eau, & en fait sortir l’extrémité : cela étant fait, il peut retirer sous l’eau son bout antérieur, & étendre son corps & ses bras ; il sera suspendu à la superficie de l’eau par le bout postérieur, comme le font les Polypes d c & a b : c & b, les petits creux que forme à la superficie de l’eau l’extrémité postérieure de ces Polypes. Les bras d i & d k, du Polype d e, sont attachés fortement, par leur extrémité, contre les parois du verre en i, & en k, & les bras a g & a h, du Polype a b, sont aussi fortement attachés en g, & en h, par leur extrémité, contre les parois du verre. J’ai vu dans un même verre deux Polypes situés précisément comme ces deux là. Ils étoient en quelque maniére affourchés sur leurs bras ; comme un Vaisseau l’est sur ses ancres. Ces quatre bras, qui servoient de cables & d’ancres, étoient