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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/123

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POÈTES ET ALTICtIÎS DK MELANGES 115

partie désappointé son entourage, car ses succès d’avocat et de juge, l)ien ([uen langage américain on les dise « éminents », ne furent pas extraordinaires. Peu d’hommes, néanmoins, auraient eu Ténergie, à l’âge de soixante-quinze ans, de se retirera Détroit, qui était alors presque le désert. C’est la qu’il mourut six ans plus tard.

Trumbull débuta dans la carrière littéraire par des essais variés, dont les uns parurent dans les journaux et dont les autres restèrent en manuscrit. De même que Dwight, Joël Barlow et d’autres que l’on peut citer brièvement, il eut l’ambition d’enlever toute raison au reproche que l’on adressait à l’Amérique sur sa stérilité littéraire. Quand, en 1771, il devint lépétiteur à Yale, il ne devait guère avoir connu l’oisiveté. Qucl(|ucs-uns de ses essais poétiques de cette période lurent jugés suffisants pour être compris dans l’édition définitive de ses poèmes publiée près de cinquante ans plus tard ; mais c’est être fort charitable que de voir dans ces essais autre chose que de très jeunes imitations de Gray et d’autres modèles anglais.

A la fin de 1773, Trumbull vint h Boston étudier le droit, auprès de John Adams. L’incident des cargaisons de thé et l’irritation causée par d’autres événements politiques durant son année de séjour dans cette ville l’indisposèrent contre la jeunesse de la Nouvelle-Angleterre et sa mauvaise éducation, et ses vers d’alors prirent un ton acerbe. A son retour h New Haven, il commença son McFiîigal dont la première partie fut publiée à Philadelphie en janvier 177G. Il est inutile de parler avec détails de cette œuvre qui eut son heure d’extrême popularité ; nous nous contenterons de dire que la facture en est simple et que son principal intérêt — au moins pour la première partie — réside dans les longues