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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/13

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LliS PKEMIEHS COLONS

parenté ; mais il n’en reste pas moins ce lait ([ue le Nouveau-Monde, depuis la venue de Christophe Colomb, n’est pas et ne peut être indépendant de l’Ancien.

Cette dépendance toutefois ne va pas sans des avantages bien définis ; elle nous délivre, par exemple, de l’obligation de consacrer des pages fastidieuses à la description des colonisateurs du xvii* siècle et à l’abrégé de leurs annales. Représentant en général deux classes bien tranchées de la population anglaise au début du xvii*^ siècle, ils lurent plus tard renforcés par de petits groupes de Hollandais, de Suédois, d’Allemands et de Huguenots et, au siècle suivant, par quelques Ecossais des Hautes Terres et une quantité considérable d’Irlandais. La Virginie aussi devint, pendant quelque temps, le refuge du gibier de potence et d’autres individus peu recommandables, et toutes les colonies s’accrurent de cargaisons d’esclaves nègres ; mais toute cette population n’avait aucune aspiration littéraire et elle n’eut non plus d’inlluence notable sur les traits caractéristique des Puritains de la Nouvelle-Angleterre, ni sur ceux des Cavaliers de la Virginie et des colonies voisines. Dans la réoion centrale qui comprend New York, la Pennsylvanie, le New Jersey et le Delaware se développa un type de population qui tenait le milieu entre les deux extrêmes. Mais lii où tout était primitif, les dissemblances de mœurs, de coutumes et de croyances importaient peu, et même la production littéraire en Pennsylvanie ne commença à donner que lorsque les colonies s’unirent dans les premiers tressaillements de l’idée nationale.

Nous avons maintenant it nous représenter des aventuriers, des vauriens, de braves citadins et de simples paysans et, plus tard, des gentilshommes campagnards anglais, ou leurs fils, remontant les rivières de la Vir-