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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/165

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d’humeur de pnrl cl d’autre, produisissent les effets que nous allons bientôt voir.

Comme Washini ;lon Irvin^, James Fenimokr Coopeu (1789-1851) appartient h l’État de New York. Il est un nouvel exemple de ce lait que la primauté littéraire avait déserté à cette époque la Pennsylvanie et la Nouvelle-Angleterre. Ce lut h Burlington, New Jersey, qu’il naquit le 15 septembre 1789. Son père était de famille anglaise ; sa mère, dont il reçut le nom de Fcnimore, était d’origine suédoise ; des deux côtés, il fallait ajouter l’influence morale des Quakers. Après la Révolution, William Cooper avait si bien accru ses terres dans l’État de New York, qu’a la naissance de Fenimorc, son onzième enfant, il avait tracé l’emplacement de Cooperstown, sur le lac Otsego. L’enfant fut amené, quand il eut un peu plus d’un an, dans ce pays de frontière, et ce fut dans la forêt vierge, que parcouraient encore les Indiens et les bêtes sauvages, qu’il passa sa première enfance. Une vaste maison remplaça bientôt la cabane primitive, et William Cooper, comme tout Américain entreprenant, s’en fut au Congrès. Mais le changement d’existence n’altéra en rien l’impression produite sur l’esprit de l’enfant par le spectacle de la nature sauvage. Ce changement ne fit qu’élargir le champ d’expériences sur lequel allaient s’exercer ses facultés d’homme mùr. Le début du nouveau siècle le trouve h Albany, étudiant sous la conduite d’un clcrgyraan accompli, Anglais de naissance et de préjugés ; de nouveau il montre combien sa nature est impressionnable, car son originalité d’homme et d’écrivain en reçoit quelque diminution. En janvier 1803, il entre à Yale, mais il préfère la vie au grand air aux devoirs de la salle de classes, et les folles escapades à l’étude. Il fut renvoyé, malgré les démarches de son père auprès des autorités du