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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/169

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KCIUVAINS D IMACINAIION 161

de rAméilquc, et Cooper avait été introduit jusqu’en France, oîi il n’a jamais cessé d’être en honneur. Ce succès le trouva assez modeste ; il écrivit en edet son histoire suivante, The Pionecrs, non pas tant pour ajouter à ses lauriers ou à ses revenus que jtour s’assurer de la réalité de sa vocation d’écrivain. Il lut bieutùt tranquille sur ce point et il eut la satisfaction d’apprendre qu’un livre entièrement américain — car les Pioneers retraçaient des scènes et des caractères familiers de son enfance — pouvait soutenir victorieusement la comparaison avec les histoires de ducs et de duchesses qu’il avait imitées auparavant. Ce fut, sinon dans l’ordre logique du développement, du moins par la date de composition, le premier des cinq Lcatlier-Stoching Taies (Récits de Bas de Cuir) sur lesquels repose principalement sa réputation. C’est le moins intéressant de la série, ce qui importe peu quand on considère l’ensemble des grands romans, et surtout les caractères admirables que Cooper fut conduit h développer sitôt qu’il eût été convaincu que la vie des habitants des forêts du Nord était un excellent sujet pour la fiction. Car Cooper était entier dans son dofîmatisme — le ton orondeur de ses préfaces le prouve clairement — et s’il avait pu se convaincre de s’être trompé en prenant cette voie nouvelle, c’est en vain probablement que l’auraient sollicité la prairie, la foret et l’image hésitante de Natty Bumpo.

Dans un sens, ce fut un peu ce côté dogmatique de son tempérament ([ui le poussa à introduire dans la fiction cet autre élément noble et infini, la mer. Au cours d’une discussion avec quehjues amis à New York, oii il s’installa peu après que sa réputation se fut affirmée, il soutint que The Pirate, tlont Waltor Scott n’avouait pas encore être l’auteur, devait être l’œuvre d’un terrien.

LlTTÉRATUitE AMÉRICAIHE. 1 1