Aller au contenu

Page:Trent - Litterature americaine.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIS HOMAXCIEHS 231

sa mère et sa sœur aînée, Ilawthonie, quoique cloue d’une imagination exceptionnelle, ne semble pas avoir eu une jeunesse aussi anormale qu’on aurait pu s’y attendre. A quatorze ans il passa une année dans les solitudes du Maine, et ce séjour contribua probablement il développer son physique et peut-être à stimuler son patriotisme démocraticjue. Deux années de séjour à Salem suivirent ; puis il entra au collè^çe Bowdoin, h Brunswick, Maine. Il eut pour camarades Longlellow et deux autres bons amis, Horatio Bridge, dont Ilawthorne publia par la suite le Journal of an African Cruiser, et Franklin Pierce, plus tard Président des Etats-Unis. La carrière du collégien n’eut rien de remar- (juable, sinon, peut-être, que la société d’autres jeunes hommes ne l’excita pas à abandonner ses ambitions littéraires et à poursuivre par des voies ordinaires la réussite matérielle, qui a toujours prévalu aux yeux des Américains. Après son diplôme, en 1825, il retourna à Salem où il vécut dans la retraite pendant douze ans. Susceptible a l’excès, rêveur et sauvage, il écrivait seul dans sa chambre, faisait de longues promenades au crépuscule, ce qui est le lait dune imagination forte d’ellemême ou, si l’on veut, d’une sombre fantaisie, mais non d’un caractère misanthrope. En 1828, il donna un roman anonyme, intitulé Fanshawe, dont l’apparition passa presque inaperçue. C’était le récit, assez court, d’un mystérieux enlèvement ayant pour théâtre un collège de campagne dans lequel il est aisé de reconnaître le collège Bowdoin. Le héros, qui donne son nom au livre, est un jeune homme romanesque, mélancolique et timide, qui meurt jeune. On ne découvre dans cet ouvrage que de très faibles traces des qualités futures d’il.iwthorne. Après Fnns/iawe, il acheva une série de