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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/280

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272 LA PEniODE LOCALE (1830-1865)

fellow atteignit l’apogée de sa popularité, avec sa pathétique idvlle Evangeline (1847). Ses recueils de vers ne contenaient que peu d’éléments strictement américains, et leur forme métrique, bien que d’excellente tenue, ne pouvait être spécialement rattachée à son nom. Mais quand il obtint d’HoAvthorne l’autorisation de traiter un sujet qui avait séduit AYhittier, et quand il s’appropria l’hexamètre qu’il avait rencontré dans la poésie narrative suédoise et allemande ; quand, en outre, il réussit à écrire un poème soutenu de convenable longueur, ses concitoyens sentirent qu’il avait vraiment accompli quelque chose dont ils pouvaient être fiers avec lui. L’odieux traitement des Acadiens aurait pu fournir à un poète plus vigoureux le thème d’une tragédie ; Longfellow se borna a écrire une idylle, mais sa douce héroïne ainsi que ses autres personnages valent la peine qu’on fasse leur connaissance.

Le poème à’ Evangeline fut suivi à deux années de distance par Kavanagh, qui montre à quel point les facultés narratives du poète étaient diminuées quand il s’attaquait à la prose, dont s’accommodait mal son génie. Puis vint la suite de poèmes intitulée The Seaside and the Fireside (1849), où l’on remarque le « Building of the Ship », d’un ton noble bien que traînant un peu en longueur, avec sa conclusion patriotique, et « Résignation », tendrement pathétique, avec ses vers consolateurs souvent cités.

La foi simple, qui lui fit écrire cette apostrophe si ardemment accueillie par les âmes aussi sincères que la sienne, lui fournit également le thème et le prétexte de son œuvre suivante, Tlie Golden Legend (1851).

Ce morceau devait dans son idée constituer la seconde partie d’un long poème qui aurait porté le nom du Christ et dont le sujet eût été la Chrétienté à l’époque aposto-