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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/285

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I.RS POinES 277

(|iiel([ues-iins de ses vers à une leullle du voisiniifre qui les impriina. D’autres suivirent, et le directeur de la feuille — qui n’était autre que William Llovd Garrison — vint rendre visite î» son jeune et timide collaborateur, que l’on eut peine à faire revenir des champs pour l’occasion. Garrison insista pour que l’on développât l’instruction du jeune garçon. On se décida à le mettre, pour un semestre, dans une académie nouvellenient créée. Grâce ii divers travaux et à des leçons qu’il se procura, il réussit à compléter son année ; puis, h vingt et un ans, il trouva un emploi dans les journaux de Boston. Bientôt, il purgea avec ses économies une hypothèque qui grevait la ferme paternelle et il entreprit de la diriger. Dans l’intervalle, il avait publié des vers, s’était fait des amis en même temps qu’il s’était créé une sorte de réputation locale. La mort de son père fit peser sur lui plus de responsabilité, et il reprit un poste directorial dans un journal d’Hartford ; mais sa santé qu’avaient probablement afifaiblie ses premières privations exigea son retour. Pendant ce temps, il avait commencé à prendre intérêt à la politicjue ; il avait publié un pamphlet en vers, de peu de valeur, et surveillé la publication des Literarij Reinalns de son prédécesseur à la rédaction du Mirror, John G. C. Bralnaril.

De 1832 à 183G, Whittier demeura avec sa mère et une jeune sœur à la ferme d’IIaverhill ; puis ils partirent pour le village d’Amesbury, dont le poète allait bientôt laire sa résidence habituelle. Admirateur de Ilenrv Clay et adversaire résolu de Jackson, il projetait de soutenir l’un et de combattre l’autre au (Soutirés. Mais l’influence de Garrison le décida ii prendre rang parmi les abolitionnistes, et son pamphlet Justice and Expediency, paru en