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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/287

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LES POETES 279

ilu journal anti-esclavagiste The New Era, où devait paraître plus tard le fameux roman de Mrs. Stowe, lui Inuniit un organe justprà la veille de cette guerre civile qu’il avait contribué h rendre inévitable. Ses meilleurs poèmes libertaires parurent dans ce journal, ainsi que des critiques et d’autres articles, sans oublier son plus important ouvrage en prose, Lentes f’rom Margaret Smidi’s Journal, peinture fidèle de la vie au Massachusetts i» la fin du xvii siècle. Ni cet ouvrage ni les esquisses biographiques ne valent la peine qu’on discute les essais en prose de Whittier. Vers la fin de ses jours, en 1864, la mort de sa sœur, Elizabeth Hussev Whittier, lut pour lui une perte des plus cruelles. Snow-Boiind fut un beau tiibut payé à la mémoire de la disparue. Il continua à écrire, publiant en 1867 son Tent on the Beacli, où il fait figurer Bavard Tavlor ; il collabora à Tlie Atlantic Monthly et fit paraître de nombreux recueils de vers nouveaux ainsi qu’une édition revue de ses œuvres. Dès que la guerre fut finie, ce hardi porte-parole d’un parti, dont les écrits avaient le plus blessé et exaspéré ses adversaires, mit de côté toute tendance peu combative et s’elVorça d’apaiser les mauvaises passions qu’avait engendrées la dispute. Il se préparait ainsi une vieillesse heureuse, dont la dignité et la simplicité ne purent être troublées par les hommages qu’il reçut de toutes parts, même de l’Empereur du Brésil, qui traduisit en portugais quelques-uns de ses poèmes, usant dans oette sélection des prérogatives d’un goût impérial.

L’appréciation des mérites littéraires que possèdent les poèmes de Whittier a été beaucoup simplifiée par la façon dont les a présentés le poète lui-même. Laissant de côté les œuvres de jeunesse, les vers recueillis après sa mort et le dernier volume, fort pr<q)rcmcnt intitulé At