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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/365

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m Moins I ES 357

fréquentes. Nous avons tléjii parlé de l’humour de Mrs. Knight et du Col. William Byrd. En 1708 parut i» Londres un poème hudibrastique de médiocre valeur, Tlie Sot-Weed Facto) dont l’auteur, qui écrivit d’autres vers satiriques sur la population du Marvland, se présentait lui-même sous le nom de « Eben Cook, (ient ». Vers le milieu du siècle Bvle et Joseph Green amusèrent Boston de leurs jeux de mots et de leurs saillies. Avant la Révolution, Franklin montrait déjà d’admirables dispositions pour l’humour, qu’il employait aux dépens de ses trop graves compatriotes et surtout des étrangers dédaigneux sans la connaître, de l’Amérique et de ses ressources. Le sérieux avec lequel il mystifia les étrangers en leur racontant les extravagances les plus monstrueuses sur son pavs natal peut ne pas être absolument original, mais il allait devenir une caractéristique de l’Américain. Son contemporain Francis Hopkinson se contenta de suivre les modèles satiriques de l’Angleterre, de même d’ailleurs que ses confrères Odell, Freneau et Trumbull, mais certaines railleries d’Hopkinson rappellent les idées baroques qui, trois quarts de siècle plus tard, vinrent à l’esprit de « John Phœnix ». En dépit de Brackenridge, de Fessendeu et Roval Tvler, les premières années de la République ne furent pas propices ii la littérature humoristique, les auteurs se montrant ou pompeux et guindés, ou sentimentaux, ou bien enveloppés d’une mystérieuse obscurité. Mais il n’est pas douteux que les braves planteurs du Sud, les fermiers et les marchands sagaces du Nord, et surtout les vieux soldats, aient fait des plaisanteries et conté des « blafrues », sauvegardant ainsi la tradition du vieil humour anglais, — s’ils ne contribuaient spécialement au nouvel humour américain.

En 1809, VHislonj of Xe^ York d’irving, ou plutôt