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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/398

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390 LA PEIUODE LOCALE (1830-1865)

qu’il nous reste à mentionner, le premier, Henry Théodore Tuckerman (1813-71), natif de Boston, plus tard fixé à New York, esta présent presque oublié ; mais il fut de son temps fort populaire pour ses aimables travaux sur la littérature et l’art. Son Italian Sketch-Book (1835) continuait la tradition d’irving ; ses TJioughts on tJie Poets et d’autres ouvrages rendirent service h un grand nombre de lecteurs. Richard Grant White, de New York (1821-1885), a laissé des œuvres critiques plus vigoureuses et plus importantes. Pendant de longues années chef de bureau dans l’administration de la Marine, sa situation lui laissa des loisirs qu’il emplova h des travaux d’érudition. 11 débuta dans ce genre avec l’examen des corrections trouvées dans le folio de Collier, qui furent réimprimées dans le Shakespeaî-es Scholar [iSb^). De 1857 à 1865, il annota une édition de Shakespeare en douze volumes qui, bien que vieillie, a encore une certaine valeur et fut, pour l’époque, une œuvre très honorable. Nous avons cité son humoristique satire The New Gospel of Peace according to St Benjamin ; son roman The Fate of Mansfleld Humphreys (1884), dont l’intérêt n’est pas purement américain, contient une très amusante description des bouffonneries d’un soi-disant type de l’américanisme vulgaire dans une maison de campagne anglaise, et ne laisse pas d’être, par ailleurs, un livre intéressant quoique inégal.

Le troisième de nos écrivains est EdwinPercy Whipple (1819-1886), du Massachusetts, qui, avant la venue de Lowell, fut généralement regardé comme un maître de la critique en Amérique. A quinze ans, il dut quitter l’école et remplit pendant plusieurs années un emploi de commis dans une banque, lisant beaucoup et aiguisant son esprit en discutant avec les uns et les autres.