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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/400

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392 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

est représentée par quelques noms qui valent un souvenir, mais les ouvrages remarquables par l’originalité de la conception et la grâce du style sont rares. En économie politique, le nom le plus important est probablement celui de Henry C. Carey (1793-1879), de Philadelphie, qui, comme son père, Matthew, et d’autres économistes pennsylvaniens, fit une propagande efficace pour la protection après avoir abjuré le libre échange. Il montra de la finesse et de l’originalité dans ses critiques de Ricardo et de Malthus, mais on ne peut dire qu’il se soit placé à un rang élevé parmi les économistes. La première place entre les écrivains de cette classe appartient probablement à l’Allemand Francis Lieber (1800-1872), qui, après avoir été incarcéré à plusieurs reprises pour ses idées libérales, vint en Amérique où il occupa tour à tour les chaires d’histoire, d’économie et de politique au collège de la Caroline du Sud et à Columbia, New York. Son ouvrage le plus connu, Civil Liberty and Self-Governinent, parut en 1852, lorsqu’il était encore dans la Caroline du Sud.

Dans l’érudition classique, on se rappelle encore les noms des professeurs Charles Anthon et Henry Drisler, de Columbia, et du professeur Cornélius C. Felton, d’Harvard. Gesner Harrison, de l’Université de Virginie, qui, grâce aux enseignements du grand savant anglais George Long, à qui il succéda dans sa chaire, fut un des premiers Américains à profiter des travaux de Bopp et autres philologues allemands, est moins connu qu’il ne devrait l’être. Le professeur Basil L. Gildersleeve, de l’Université John Hopkins, et cet autre grand helléniste, le professeur William Watson Goodwin, d’Harvard, commencèrent leurs travaux avant la guerre civile et les continuent heureusement dans ce nouveau siècle.