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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/44

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CHAPITRE IV

LA LITTÉRATURE RELIGIEUSE DU XVII’ SIÈCLE DANS LA NOUVELLE-ANGLETERRE

Bien que l’on rencontre dans les annales des colonies du Sud et du Centre quelques hommes d’église dignes de remarque, ce n’est qu’en Nouvelle-Angleterre qu’il existait une caste cléricale d’une importance prédominante ; c’est là seulement, en effet, que fonctionnait une théocratie réelle. I.e planteur prospère et satisfait s’accommodait de l’ecclésiastique sans aucune culture intellectuelle et même souvent d’une morale assez relâchée ; mais un clergé intelligent et plus ou moins autoritaire était indispensable à un gouvernement théocratique. La Nouvelle-Angleterre avait des raisons spéciales de vouloir que le clergé fût autocratique, à un degré surprenant même dans une théocratie. Les Anglais n’acceptent pas volontiers la supériorité d’autrui ; d’où la nécessité pour les ministres de la Nouvelle-Angleterre, s’ils voulaient conserver leur ascendant, de se montrer en tout des hommes supérieurs, versés également dans le séculier et dans la religion, grands érudits, grands prédicateurs et grands caractères. D’autre part, les inflexibles Puri-