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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/53

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I.lTTKRATinn llF.LiniEfSK DANS LA NOL’VELLK-ANC.LETEniU : ’iS

La foiulalion do la « Pi-ovidence Plantation » date de juin 1G3G, et tics lors le caractère et la carrière de Williams prennent de plus nobles proportions. Ses rapports avec les colons pendant le cours d’une longue vie qui ne se termina qu’en 1G84 sont tout à son honneur et offrent plus d’un trait de beauté. Il entretint avec les Indiens un commerce agréable et fructueux, comme le firent f^liot et William Penn. 11 ne garda pas la moindre rancune à ses compatriotes des colonies voisines qui l’avaient expulsé, et il employa au contraire son influence sur les Indiens dans lintérèt des blancs et pour le maintien de la paix.

Les débuts de Williams dans la littérature datent de 1643, quand il retourna en Angleterre pour y obtenir une charte. Cette même année, il publia h Londres sa Keij into the Language of America, qui passe pour avoir une valeur philologique comme recueil de locutions ; c’est certainement une compilation intéressante qui contient une foule d’observations sur les mœurs des Indiens, des groupes de phrases disposées sous divers titres tels que : les salutations, les voyages, le temps qu’il fait ; il se termine par des poèmes, la plupart de trois strophes. Piien dans cet ouvrage n’accuse la sécheresse, sinon les énumérations de mots et de phrases.

Pendant son premier séjour en Angleterre, Williams se souvint des leçons de philanthropie éparses dans son livre, car il aida à résoudre la difficulté devant laquelle se trouvait le Parlement de fournir du combustible aux pauvres de Londres. Il pensa aussi ;i sa propre réputation en publiant (l()44) une réponse à une lettre écrite par Cotton quelque six ans auparavant ; on venait seulement d’imprimer cette lettre qui exposait les raisons pour lesquelles le Massachusetts avait cru devoir bannir le