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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/56

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48 LA PERIODE COLOMALE (1607-1704)

)) relus ardais ac tenui spe, fortissima quaeqne consiha )) tntissima sunt. (Cic). In English :

When boots and shoes are torn up to the lefts, Cobblers mvist thrust their awls up to the hefts ; This is no time to fear AjjeUt-s’ gramm : ,Ye autor quidem ultra crepidam, etc. ■>

Ce titre suffit presque à donner une idée du stvle de Ward. Son livre eut quatre éditions en un an et, loin d’être ennuyeux, peut se lire encore facilement aujourd’hui.

La plupart des auteurs religieux de la période d’immigration, supérieurs peut-être en savoir et tout au moins en ardente piété, à leurs successeurs indigènes, n’offrent guère d’importance pour l’historien de la littérature.

Du noble John Eliot (1604-90) il semble, cependant indispensable de dire que la sincérité et la douceur de l’homme transparaissent sous son style, si dépourvu de charme qu’on le juge. C’est l’idée d’une belle clarté qu’évoque cet apôtre, ou tout au moins que suggèrent les titres de ses livres : The Day-Breaking. ifnot the Sunrisiiig of the Gospel with the Indians of New England ; The Light appearing more and more iowards the Perfect Day. Assurément sa vie resplendit d’œuvres de miséricorde et d’amour ; tour h tour traducteur, catéchiseur et prédicateur, médiateur entre les sauvages et son propre peuple, sa vie fut une suite de labeurs acharnés quoique souvent mal inspirés.

Une illustre famille, celle des Mather, représente à elle seule pendant trois générations les fortunes déclinantes de la théocratie. Le grand-père, Richard Mather (1590-

souliers sont usés jusqu’à l’empeigne, — les savetiers doivent pousser à fond leurs alênes ; — ce n’est pas riieurc de craindre le courroux d’Apelle : Ne suior...