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AGU

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AGROUPER, GROUPER. v. aét L’un & l’autre fe dit en termes de Peinture ; & lignifie , ,Me~re plnfieurs corps en un peloton, accoupler & ramallèr plufieurs. corps enfemble. Conglobare. Il faut que les membres f01em agroupés de même que les figures. Htus. AGU.

AGUAPA. f .m. Sorte d’arbre des Indes occidentales, dom l’ombre etl : fi dangereufe , que s’il ar~i,ve :i quelqu~un. de. s’endormir deffous, il enfle d’une maruere exrraordm :ure, & fi c’efi un Négre nud, il créve. p AGUAR~PONDA.. f, f. C’efr ~ne plante d~ Br~fil, haure â’un p1ed & dem1, & plus, gw pouflè une nge hflè , ronde vene & pleine de nœuds , de chacun defquels forten ; quatr~ ou cinq feuilles étroites , cr~nelées , pointues, venes & inégale s. Le Commet .de fa nge etl : chargé d’un épi long d’ un pouce & plus, um ~ couvert de fleurs à~un bleu viol et, compofées de cinq fe mlles rondes. Cerre fleur reflèm ble à la violette, & approche de fon o~c~r. Sa racine etl : droite, d’une groffeur médiocre, & fe divtfe en plufieurs autres branches garn ies de filamen s. .

AGUAXIMA. Term e de Botanique. CeCI : uue pla nee qm fe crouve au Brélil, & dans les iaes de l’Amérique méridionale. Yt !Jt~.QUEUE. DE LÉZAR. Cen etl : une efpéce. AGUEBAUD. [. m . Nom propre d’homme. Agobardtts, C’etl : tm Evêque de Lyon du JXc.fiécle, dom le vrai nom el} Agob ard.

AGUERRIR. v. aét Rendre propre à la guerre ; apprendre l’art de la guerre ; accoûmmer aux fatigues, aux fondions de la guerre. Bellicis laboribus aliquem exercere, erudire, ~t./foefacere. ~e ca~aine etl : bien "guerri , il a fait trente campagnes ; tl fçair coures les rufes de la guerre. Ces foldacs font aguerris, ils ne craignent point d’aller au feu, ils rélifiem aux fatigues de la guerre. Il efi dangereux de laiffer ~tguerrir les bourgeois d’une grande ville. thf Il fe dit rnétaphoriqueq1enr des difpures & des autres débats. Les Ac4démiciens l’aguerriront à la difpure. Mo-RABIN. p. 12 . S,

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AGuERRiR fe dit figurément, pour dire, Se rendre habile en fa profellion , s’a~coûtumer à quelque chofe qui paroît pénible dan~ le commencement. Erudiri, e :urceri. Cet avocat efi bien ~tguerri, il fçair bien fon méci er. On a peine à s’accoûcumer à la raillerie ; mais il faut s’y aguerrir. Je crains peu Corbtllon, les Rom11ins, la SJrie : Contre ces noms fameux, mon ame efl aguerrie. CIUBIL. AGUERRIR, avec le prono m perfonnel, lignifie, Devenir plus brave , pl11s v.ailiant, & plus propre à.faire la guerre. Exercitum bello fieri. Nos foldats s’~tguerrij[ttu tous les jours. Ces rroupes fe font bien 11gt1erries depuis quelque temps. Il fe dir auŒ figurément pour , s’ Accotltumer à quelque chofe de difficile dans le commencement. C’etl : un jeune homme, qui n’cft pas encore fair au grand monde ; mais il s’ agNtrrira.

AGU.ERRI , lE. p art. paq : & adj. Exercitus. C’étaient tous v~eux folda~ bien aguerris. Vefpafien avoit trois légions btea aguerrzes.

AGUET. f . m. Ce mot vieillit , & n~ trouve bien fa place que dans le fryle comique , & rarement dans le noble fi cc n’ efi en traitant des rnariéres de piété. On ne le di~ ’ ;lu :au pluriel ; &.il figtùfie_ l’aéli ?n de !a perfonne qui en epae un~ autre : 1obf~rvanon qu on fatt de la marche ou des adions de qaelqu ~n pour le prendre , on de quelqu e occafion dont on pem me,r ~vamage. /~ infidiis , in fpecults effe. Les s.erge~s ont ete dès le mann aux aguets pour prendre ce pnfonmer. Il ra long-t~rnps que ce courrifan efi aux ag11e~s pour obremr du Rot quelque don avanrage _ux. Le Dla ?le etl : au~ aguets l’our faire fuccornber un fame homme a la tentation. On dtt auffi proverbialement qu’Un homme a ciré fes chanflès d’aguet ; pour dire, qu’ Ii a ~ouvé une _occafion f.worable de s’enfuir. f) :J Agrm figmfie Attentif dans Cl. Marot.

~ AGUIGNAN. f. rn. Nom propre d’une des ifles Manann ~s. Aguignanum. C’efi la troifiéme en venant du midi. Sa lanrude efi de 14°· 1 3’. EUe arrois lieues de tour : fon nouveau nom etl : S. Ange•. P. Mon. ALÈs .Jéf. AGUlllANNEUF. f .m . Yleux mor, qu’ol} crioir~urrefois ’

AGlT· AH

le premier jour de Janvier,en ligne de réjoüillàncc. Ce mot vient d’une ancienne ll1perfiition des Dnùdes. Les Prêtres alloienr , au mois de Décembre , qu’on appelloit facré, cueillir le gui du chêne. Cela fe faifoit avec beaucoup de folernnité. Les devins marchoient les premiers , entonnant des cantiques & des hymnes, en l’lionneur de leurs divinités. Enfwre venoit un héraut , le caducée en main ; après lui fui voient trois Druides de front, portant les chofes néceCfaires pour le facrifice. Enfin , paroilfoit le chef, ou le PrinC(· des Druides , accompagné de tout le peuple. Le chefdes Druides montait ll1r le chêne ’· & coupoir le gui avec une faucille d ’or. Les amres Druides le recevaient, & au premief ïour de l’an on le ditl :ribBoir au peu. Ele , comme une chofe {aime , après l’avoir béni, & con. facré , en criant, Au g11i, t’an neuf, pour annoncer une année nouvelle. On fait encore ce cri en Picardie , où on ajoûre, Plante’{. , Plante~, pour fouhairer une année abondante & fertile. De.là etl : venu le nom d’un faux. 1 bourg de Lyon, qu’on nomme enco re .1 préfenr la Gttil-Jotiére. En Bourgogne , à Dreux, & am re s lieux, les enfans crient, Agui/anneuf, pour demander leurs étrennes. On ~o~na depuis .le ~om de 1guilanneuf à ~n~ qu ête qui fe fatfott le premier JOUr de 1an. Elle lé fatfon par de jeunes gens de l’un & de l’autre fexe. Les Synodes onr aboli cerre quête , à caufe de la licen ce & du fcandale , dont elle étoit accompagnée. r O.JlZ. là-ddfus les Remarques de M. Mofant de Brieux.

fP" AGUILLES. Cf. pl. Toiles de coton qui fe fabriquent à Alep.

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AGUIMPER. v . aét. Mettre tme guimpe. ’Tant ne fongeoient au fmice divin, Qu’à foi montrer ès parloirs , aguimpées , Bien blan,hement , "Jmme droites po~tpfes. LA FoNr. YO)e~ GUIMPER.

t ::r AGUIT RAN. f. m. autrement , Poix molle. YoJtZ :. POL’X.

AGUL, de Jean Bauhin , efi un perir arbriflèau épineux~ qui croît en Arabie & en Perfe. Ses feuilles reflèm blent à la Ceminode, & fom de cOLÙeur rougeâtre ; il leur fuc~· céde des gou(fes rouges. On trouve le marin fur fcs feuilles de la manne groffc comme des grains de coriandre, qui fe diffipe au foleil : fes feuilles font purgatives. P AGUTIGUEPA. f . f . Planee du Brélil, dom la racine etl : ronde à fa parcie fupérieure , d’un rouge fon cé , & bonne à manger. Oe cette racine s’éléve une tige droite, longue depuis trois pieds jufqu’à cinq, de la groflèur du doigt, portam ,fans ordre fur des p~dicules qui ont fouvent fix travers de doigt de longueur, des feuilles longues del>uis un _pied jufqu’à d~ux, larges de guatre travers de d01gt, pomrues, d’u n rres-bean verd, Jutfantes, &c. Du fomrnet de la tige s~éléve une : Beur femblable au lys, de couleur de feu, compofée de trois ou quarre feuilJcs, &c. Dtcr. Df JAMEs.

AGUYEE, ou AGUIATE. f . m. Ag1eus, AgJ~ttes : Qui etl : dans les rues. Il répond au mot françois De Ja Rue , que portent pluheurs familles. C’était chez les Grecs un fitrnom d’Apollon, parce qu’il avoit des amels, & des frames dans les rues .

AGYNNIEN. [ . m. AgJnnius. Qui n’a point de femme, Qui n’en veut point prendre. Ce mot vient de l’a privatif, & de '>"~,femme. CeCI : le nom de certains hérétiques qui parurent vers la fin du vnc.fiécle’ l’ an 694· lls ne le marioient point, prétendant que Dieu n’ éro it point l’Auteur du mariage. Ceft ce qui les tir nommer Ag)’nnims. f) ::r AGYRTES. f.m. pl. Surnom des Galles’· Prêtres de Cybéle : il fignifie Joiieurs de gobelets, qui font des tOLlr& de palfe-pafie , pour attraper de l’argent. AH.

AH. Inrerjeétion qui fe dit en admirant , en foûpirant e11 corrigeant , en exhortant , en applaudi !Ianr , &c. À/1 ! Pro !J ! Ah que cela efr beau ! Ahmon Dieu, que je fouffie ! Ahlijeteprens !

CJ gft mA femme, ah ! qu’elle efl bitn, ftllr fo11 rtJqs é’ptJHr lt mien.

fF7. AHALAB ~

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