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AND ’ANE

plante qnt les Anci ens nommôieot Andro[4mttm , rend bit du fuc coulettr de ( ;mg.

ANDUEL. YoJtZ- ANDÉOL

{h7 ANDUI. adv. Vieux mor . Enfcmbb

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p ANDUSE.[. f. Nom propre d’une ville de France. (liJdufa . Elle dl da ns le bas Lan guedoc tltr le Gardon d’AIJ.o. ·

duft.

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p ANDUXAR. f.m . Nom propre dune vtlle d’Efpagn c. Anduxaria. llurgis mv.r. Ell e cft dans l’ Andaloufie, fur Je Guadalqui vir , au -delfus de Cordoue. Il y aà ·~me liene de-là un lieu qu’on appelle A’ !dU’ttr ilv~cjo, le ~teu~ A11· duxar, ou los Yi/lares : ce lom les rumes de 1anctcnne 1/iturgis, ou 1/urgis, détruite par Sc ipion , parce qu’elle avoi[ fui vi le parti des Carthaginois. Andttxar s’efr agrandi de ces ruines.

ÂNE. f. m . A ./inuî. Bàndet, anit’ !lal : quatre pi~d·s & à .lo~­ gues oreill es , qui a de ~r~t1es ~abines , qUl eft ordl.n atrement de poil gris, qm VIt en~tron 30 . a~s * & _qut d l lent , patient , parellèux , laboneux & fiuptde. C eft une bête de femme dom fe fervent d’ordinaire les pauvres gens pour porter des choux ~ du fitmier , du. pl~tre , &c. les Ânes de Mirebal ais. Il y a des Îrnu domefitques, & des ines fauva ges. A Melun, en Bour~ogne & en. quelques autres lieux , il y a une pofie aux anes. Le braire efr le propre des ~nts : u,n ime chargé d’o.r ne laiffe pas de br~i~e, S. Ev R. Il ero it defendu dans les hvres de Moy fe de )0111dre un bœufà un !tne pour labourer. L’une des bonnes qualités de l’âne , cft qu’il a l’oüie rrès-fine , à caufe de la . longueur de fes oreilles. De-là efl : venue la fable du Roi Midas, àqui les P~ëre_s om donné des oreilles d’â~e, parce qu1il ne fe paffmt nen dans fon royaume dont 1l ne f’uc infiruit. Lè nom d’.fnr, qui palfe pour une injure, n’a pas toûjours éré li odieux. On a quelquefois appellé ainft des perfonnes robufies *à cau fe de la force de cet animal. llo-CHART. Homère a comparé A.ax accablé de traits d ans la mêlée, à un lme rava gea nt un bled verd , affailli àcoups de cailloux par les peritsgar~ons du village. P.E .R .R . •

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Un âne, le joüet de toR’S lu ll,timAIIX, (}njlupifk 11nima/ , fuj Ct 4 mi/le mAUX ? llo IL. Car qui pourrait fouffrir un âne f .mfaron, Ct n’èjl pas 14 leur CArallèreè LA foNT. Boileau n’efi pas le premier qui ait élevé l’âne au-deffus du Doél :eur. M’éH

t, dit un anc ien faifeur de contes, mis en colère contre un Doéteur , je lui dis que mon ime éroi r plus fage que lui. Il me fit appeller en JuHice, & je lui , prouvai mon dire ; parçe que mo n âne ven oit bien de la riviére tout feul ayant bû, & tu.i ille falloir rapporter de la raverne ,. quand il éroir faou !.- .•• Les :mes éroiem la monture o rdi naire des Ifra élires .• ... AN’E

"61.2,

tn efter dans plufiéurs Logiques and ennes, & m~·me dan s cell e du P. Jofeph , Feu ill ant, Lln e fi gure nommée Pons ttfinormn, qui apprend le moyen de trouver nn moy en terme , & d’a r ranger les termes du fyllogiline pou r prou. ver quelque propofirion que ce foir. On s’efi Jégcuté de cene mé[hode l parce qu’elle n’avance pas beauc o up, & e~ fore cmbarraffante . Ceux qui ne fÇavent pas raifonner, ht meme un argument en forme avec la EOnnoilfance des ré&lcs les plus ordina ires de la Logique, ne l ’apprendront À guere par la figure du pont llfiX 2nts. AN 1 ! ~AuvAGE. Animal gris , & marqueté de b1anc & de notr. Onager, Onagrtts. Le P. Tellez, Liv. 1. ch. I-f . de fon Hift. d’Ethiopie, dit qu e cer an imal eH for~ beaù, à fcs oretlles près , qui font fort longue s ; qu ’il cO : marqué par rout le corps de plufieurs cercle s de coul eur noire & cendrée ; mais ft belles, qu’il n’dl : point de Peimre qui pût les imiter. Il ajoûte que cet animal efi très-cher ; qu’un Empereu r d’Ethiopie en ayant donné un à un Seigneu r Ture, celui-ci le vendit deux mille écus de Vc !n ife à un lndien qui "en vouloir f.’lire préfent au grand Mogol. Il fo nourrü d’herbes & de choux. Sa moëlle efi ft fouverainc :, qu’on croit qu’elle guérit de la gomte. L’ ane fauvage efr fi vîte, qu’il n’y a q ue les barbes qui le puiiTent amaper à la courfe, Il y en a en quan cité dans les défert’s de Numidie & de Lybie , & au x pays circonvoifins . Dès qu’ikvoieot tm hommë, ils s’arrêtent après avoir jett é un cri, & font une ru ade ; & lorfqu’il efi proche, ils commencent à cou• rie : on les prend dans des piéges , & par d’autres inventions . Ils vont par troupes en pârure & à l’abbreuvoir. La chair en dl : fon bonne ; mais il faut la lai !lèr refroidir deux jours, lorfqu’elle efi cuite, parce qu’autrement elle put, & fen~ trop la vcnaifon. Nous avons vû quantité de ces animaux en Sardaigne, mais plus petits. AstANe. Trad·. dt Marm. Il y en a un fort grand nombre en Pluy• gie, en Lycaonie, en Arabie , dans tom l’Orient , & dans les pays du Nord. Les chairs des jeuues ânons, felon Galien , om le même goût que les chairs de liévre ; & lorfqu ’il s font dans un âge plus avancé, leurs ch ;tirs font fcmblablc s à celles des cerfs. DE LA MARE. Ii y a. des ânes en Egypre qui font 40 . milles par jour, c’efl : -à dire , rrcize hcues. ffJ On vo it des Jnu[~tuvages au Cap de Bonne-Efpé rance. Cet anima l a la raille d’un cheval de mon_mre ~rdinaire , fcs jambes font déli~es, & bien p ropornonnees , & fon poil efi doux & nm. Depuis fa criniére jufqu’à fa queue, on lui voir~u milieu du dos une r aie noire , de laquelle il fe dé[ache des deux côtés un grand nombre d’autres raies de divc=rfcs couleurs, qui forment tour autant de cercles en fe rencontrant fous fon ventre. Il cft tr ès-léger à la courfe. Ob[. fur lesE". mod. tom. 1.. 5.p. H9·

Pour donner tm~ grande idée de }aïr, un des Juges .qui gouvernerent le peuple, l’Ecriture dit qu ’ il avoit rr e :1 re hls montés fur trente ânu , & chefs de treme vil b. Il eft dit d’Abdon un aurre des Juges, qu’il avoir qu arante fils & trente petirs-fils montés fur foixame & dix lltlts. Et dans le Cantique de Débora , les chefs d’l{ ;: :~ ël font déc rits montés fur des 4nis polis & lui fans. Mœ urs des !fraélites. n y a des ânes en Efpagne be :’lucoup plus grands qu’aucun cheval, & ft furieux, que perfonne n’en fçau roir _app rocher pour les ,Panfer , linon ceux qui en font méuer ; & . • ils braient fi epouvantablement , qu’il n’y a point de lion qui faiTe plus de bruir. NEw cA sT.

CocQ-A -L ’ÂNE efi un difcours en galimatias, ou une réponfe q ui n’ a rien qui convienne à la qneftion , ou à la demande qu’ou fait. Alienum 11bs re propofita diftNtn. U lui répondit par un cocq-à -l’âne. Maror & les vieux Poëres ont inrim lé quelques-unes de leurs poëGes , Co cq-4 -l’âne. On appelle des Contes de peau d’âne , des contes de vi~ille, des hifioir_e s pc~ vraif~mblables. On ~ppelle Dos ·

d’ane, un angle a1gu qm fe fa1t de deux fuperhclC :s, com· rn~ celui des pignons , & des couvertures. PAs n ’ ÂNE. Po/ez.PAS D’ÂNE.

ÂNE eft auffi u ne efpéce d’étau, dont fe fervent plulieurs artif. ’lns , & emre antres les ouvriers en marqueterie , pour renir leurs bois ou leurs pierres, quand ils les fendent. Ce mot d’.é n1 vic :m d’ afimu, que quelques -uns tirent du grec am~,’ in11om•s i . d’autres d’, ;ç.,u ,H, , triflem e(Je. Cet animal efi méhmcholique. Mais le P. Pezron prére nd que ce mot efi ~iré des Çelres , qui difenr A[en , pour tm tme. On appelle, Pom aux ânes , une difficu lté qui ar rête les ignerans : cotume la ’cinquiéme propofiüon des Elémens d’ En- .

·elide cft le pom aux !mes de la Géométrie. Q uelq ues-uns fo nt d’avis to ut ~ontraire, aç difem que c’ efi Un moyen f aci le & commun g,u’on donne aux ignorans de fonir d ’une difficulté qui les arrête , parc e que les gens fiupid ~, comme les â1us , · vont toûjours par le m&me chemin , .n’ ayant pas l’indlUlrie g’en trouvc :r .un autre. Ç>n trou v<. : ÂNE eft au ffi chez les Relieurs une efpéce de cotfre où cotn· bent les rognures des livres . Il y en a qui l’appellent un Porre :preffe ; mais âne efi le phtS ufité. ÂNE lignifie figurément , Un homme ignorant, groffier, fiupide. Afimu. Un Prince qui n’cft pas lettré, efr un /m e couronné . MEZ·ER. On reproche aux écol iers qui ne vell~ lent rien ap prendre, que ce· font des ânes . t’ÂNE d’or dr une fiébon d’Apulée , Philofophe’ Pl aton icien, d’un~ métamorphofc en lme, dont il a fait un in· génieux Roman. Apulée avoir pris le fi1jer de cene fa ble : dans Lu cien , qui l’a voit lui- mên.1e abbrégée de Lucius d4 P atras.

t’ÂNE de Buridan, efi une li1ppofirion d’ un P~1ilo(oph~ ’ q~ dir, que ~i· on menoir un âize èmre deux ptcorm~ d avoine .par f.1 iremcnt égaux ; & éloignés éga !ct-gem, 1l ;t ;nou~­ roit de faim ; foûJenant qu :.il pc : po.LJrro~ pôU’ fe derc :rm&- ~lCI

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