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Page:Trigant-Gautier - Petit livre bon à consulter.djvu/16

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d’une population de 450 habitants, la fait traverser par quatre chemins de grande communication, qui ne lui coûteront pas grand’chose, grâce à la centralisation sans garantie des ressources communales. Enfin, une route départementale par-dessus le marché. Il paraît que cette heureuse commune n’a pas manqué de défenseurs au conseil général.

J’arrive sur la route départementale de Mussidan à Sainte-Foy, par le Fleix ; le classement de cette ligne en route départementale fut proposé par M. le préfet au conseil général, session de 1837, séance du 29 août, en même temps que celui du chemin de Larochechalais à Parcoul ; les deux propositions furent rejetées. Le lendemain, le conseil général donna pour fiche de consolation (ou plutôt de ruine), à chacune de ces localités, un chemin de grande communication. Ce simulacre d’égalité n’était qu’un leurre et une mystification de mauvais goût contre les habitants de Larochechalais et de Parcoul, puisqu’à une session suivante, Mussidan obtint la route départementale, en laissant ces deux communes embourbées dans leur vicinal, malgré leurs droits incontestables, leurs réclamations réitérées et celles de M. le préfet de la Charente.

La cause de ce qui se passe au conseil général sur cette partie si intéressante de notre économie publique, prend sa source dans l’influence individuelle des notabilités de clocher, qui représentent bien moins les intérêts départementaux, considérés d’un point de vue large et élevé, que les intérêts étroits et rivaux des petites localités.

Un chemin, quel qu’il soit, est toujours profitable, mais pour qu’il soit raisonnablement utile, il faut que