9. Dès que le comité central sera élu, l’UNION-OUVRIÈRE sera constituée.
II. — Comment l’Union Ouvrière doit procéder au point
de vue matériel.
10. Le premier acte du comité central doit être : de donner l’ordre à tous les comités correspondants de faire remettre aux notaires ou banquiers désignés (un par arrondissement) les grands livres registres sur lesquels les noms et les cotisations auront été inscrits, afin que chaque membre de l’UNION-OUVRIÈRE puisse aller verser en mains sûres, soit le dimanche soit le lundi matin, le montant de sa cotisation[1].
- ↑ Certaines personnes pourront être effrayées à l’idée de
percevoir 14 millions au moyen de petites cotisations de 2 fr. Cependant, rien ne serait plus simple, par exemple, pour les ouvriers
rangés (on peut compter dans cette catégorie hardiment la
moitié) et qui travaillent chez des patrons amis de l’ordre, et comprenant
que, du bien-être de la classe ouvrière, dépend la prospérité
du pays (et, disons le, ces patrons sont en majorité), ces
ouvriers, dis-je, pourraient s’entendre avec leurs patrons pour
qu’ils versassent entre les mains des percepteurs de l’UNION-OUVRIÈRE
les 2 fr. de cotisation de chacun. — De cette manière,
il n’y aurait aucun dérangement ni pour l’ouvrier, ni pour le percepteur. Quant aux ouvriers qui ne travaillent pas régulièrement
chez les mêmes patrons, il est clair que la perception de
leur cotisation ne pourra se faire aussi facilement, et donnera aux
percepteurs plus de peine pour les allées et venues, — mais, en
définitive, la chose est faisable.
Du reste, à cet égard, on pourra se guider sur ce qu’O’connell
tiers, leurs femmes et leurs enfants, pour les domestiques de tout sexe, ainsi que pour les commissionnaires. On peut évaluer à 80 000 les ouvriers et les ouvrières, blanchisseuses ou couturières qui travaillent dans leur chambre ou vont en journée. Additionnant ces divers chiffres, on a pour résultat 335 000 à 350 000 ouvriers.