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la mêlée, succède le désordre ; les capitaux se retirent, le commerce ne va plus, les travaux manquent, et l’ouvrier meurt de faim, Bel avantage pour lui que de faire des révolutions ! — Non, Messieurs, non je ne veux pas que les ouvriers stipendient un agent révolutionnaire, un perturbateur de l’ordre public ; bien loin de là, ce que je veux, c’est qu’ils paient largement un homme de cœur et de talent, qui ait pour mission d’empêcher les révolutions, parce que les révolutions sont contraires à la liberté et aux vrais intérêts du peuple.

Je viens d’exprimer ici l’exacte vérité sur mes sentiments ; maintenant, s’il plaît aux sourds et aux aveugles de crier au scandale contre mes doctrines révolutionnaires, alors il ne me restera plus qu’à dire : — « Mon Dieu, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. »



FIN.