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XXXVII

surprendre leur confiance. — Je crois fermement que je lance dans le public un livre bon, utile ; et si je m’égare, si je me trompe, j’atteste que mes intentions sont pures, loyales, et que je suis de bonne foi.

À présent parlons de la partie matérielle.

Au moyen des dons et souscriptions, j’ai pu faire composer, imprimer et clicher le livre de l’UNION-OUVRIÈRE. — Ce livre constitue une petite propriété. — Si les ouvriers comprennent bien la portée de ce livre, il s’en vendra un grand nombre d’exemplaires, — et le produit de cette propriété pourra être alors plus ou moins considérable. — Je prends ici l’engagement de ne jamais employer le produit de cette propriété à mes dépenses personnelles. Mon intention est de faire, avec cet argent, d’autres petits livres dont le but serait le même : l’instruction des classes ouvrières.

Quant à cette première édition (tirée à 4,000 exemplaires) elle ne rapportera presque rien, et en voici la raison. D’abord il faudra donner un grand nombre d’exemplaires à tous les donateurs ; ensuite j’en enverrai à toutes les sociétés de compagnonnage du tour de France, à la société de l’Union, etc. Il faudra aussi en envoyer à un grand nombre de personnes de toutes conditions. Comme