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AVIS, à M. de C.



LA Charmante mere d’Amour,
Se pleignoit de vous l’autre jour,
Contre vos beautez irritée :
Et le ſuiet de ſon couroux
C’est que ces Graces l’ont quittée,
Pour demeurer auecque vous.


SVR VNE STATVE DE
Didon, faite par Cochet.
À Didon.



Ô BIECT digne d’idolatrie,
Si ton ingrat Troyen te fit vn mauuais tour,
Ie ne m’eſtonne pas de cette tromperie,
Celuy qui trahit ſa Patrie,
Pouuoit bien trahir ſon amour.

Ie m’eſtonne bien plus dont vn cyzeau ſçauant
 S’éterniſe en nous deceuant,
 Lors qu’il te remet ſur la terre,
Et qu’il nous fait paſſer pour vn ſujet viuant
 Vn corps qui n’eſt fait que de pierre.