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TROIS PETITS POÈMES

Que fit assassiner une exécrable engeance,
Tel d’un simple regard aux plaines de l’honneur ;
Du timide soldat il rappelait l’ardeur.

Cependant sur un rang chaque troupe se place.
Le roi sous qui fléchit la masculine race
Au centre de l’armée a placé Fierfouteur.
C’est Conouvert qui doit mesurer sa valeur.
Roidengin à la gauche attaquera Consale.
A l’aile droite enfin Vibandant au teint pâle,
Mais au stoïque cœur, mais au courage ardent,
Fera sur Poilépais tomber son parement.

Tout à coup dans les airs un cri confus s’échappe,
Chacun lève son arme ; on court ; on vole ; on frappe.
Tels ces oiseaux cruels dévorateurs de chair,
A l’aspect d’un troupeau fendent les champs de l’air,
Et jetant mille cris fondent… Ivre de joie
De leurs ongles sanglants ils déchirent leur proie.

O muse des combats viens inspirer mes chants !
Redis-moi les exploits de nos fiers combattants !
Dis-moi quel est celui qui courant au carnage
Le premier sous ses coups ensanglanta la plage !

Aveugle Foussicoup, c’est toi !… Tu n’attends pas
Qu’on donne le signal pour voler aux combats.
Tu veux la mort : tu cours : tu ne vois rien : n’importe.
Tu tombes tout à coup sur l’infâme cohorte,
Et de ton dur bâton atteignant Vitenmain,
Tu fais jaillir le sang… on t’entoure… soudain.