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TROIS PETITS POÈMES

Dans nos ébats elle se montre active,
Forge cent tours, s’agite du croupion,
Me fait goûter tous les plaisirs du con ;
Sur mon coccyx appuyant ses deux jambes,
Étroitement sur son sein me pressant,
Tirant parti d’attitudes ingambes,
Suivant le feu de son tempérament,
A gros bouillons dix fois son foutre coule ;
Son œil mourant exprime ses plaisirs.
Ainsi, passant de désirs en désirs,
Dans nos exploits bientôt la nuit s’écoule,
Et le soleil rend à peine le jour,
Qu’outre-passant les colonnes d’Hercule,
Mon vit monté de plus belle éjacule,
Prêt à mourir dans le temple d’amour.
A mes ardeurs, la nature commande,
Dans leur excès elle arrête mes feux,
Mon arc fléchit, il mollit, je débande,
Un doux sommeil vient me fermer les yeux.
Entre les bras de ma nymphe pâmée,
Entortillé d’un air voluptueux,
Je goûte en paix les présents de Morphée :
Mon corps refait n’est que plus vigoureux.
Au point du jour, la prudente matrone
Donne ses soins à notre déjeuné,
Et de l’amour nous ne quittons le trône
Qu’après avoir derechef engaîné.
Dieux ! quels plaisirs ! que la vie est aimable,
Lorsque l’on fout, lorsque l’on tient un con !
Lorsque du lit on se rend à la table,
Et qu’on y vide un précieux flacon !