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LA FOUTRIADE

Mais le fougueux Viferme et le fier Foussicoup
Tirent en ce moment leur cinquième coup.
Leurs vigoureux engins sont les seuls qui disputent
Le sceptre pour lequel au fond des culs ils luttent.
Viferme a déchargé. Rien n’abat sa vigueur.
Et sans sortir du trou qu’inonde sa liqueur,
Sa broquette rebande et refout le derrière
Qu’elle a déjà cinq fois humecté de matière.
Foussicoup essoufflé, lime et décharge encor,
Mais succombant enfin sous un pénible effort,
Il cesse de bander, il se pâme, et sa pine
Sort d’un cul dans lequel en vain elle s’échine.
Viferme alors versait en de jaunes parois
Le foutre qui le va mettre au rang des rois.
Puissant et noble foutre ! oui, c’est toi seul qui nommes
Viferme souverain de ces enculeurs d’hommes !
C’est toi qui sur ton vit roide et victorieux
Fais poser aujourd’hui des lauriers glorieux !…
Oui, ce vit est orné d’une double couronne.
Viferme à tous les yeux l’expose sur un trône.
Ainsi le veut la loi, bientôt tous les vaincus
Viennent baiser ce vit, savonnette des culs.
Vimollet, le dernier, vers lui se précipite…
O surprise ! ce vit qu’un vit mollasse irrite
Rappelle tout à coup sa force et sa roideur,
Et casse une des dents du pétulant baiseur.
Vimollet se résigne, et loin qu’il en soupire,
Avec tous ses amis, ce vrai sage en sait rire.

Mais le signal se donne : à de nouveaux plaisirs
Ce peuple maintenant occupe ses loisirs,