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LA CHANSON DU DAUPHINÉ

À Paul Morillot.



Ah ! la chanson du Dauphiné !
Si je pouvais, prédestiné,
En syllabes d’or la traduire,
Comme aux ravines de mon cœur
Je l’écoute perler et bruire
Sur un rythme des ans vainqueur !

Car en vain les longues années,
Sous les doigts du temps égrenées,
Vont m’éloignant de mon berceau,
Sans cesse je l’entends qui chante
Source intime, jaseur ruisseau,
La chanson naïve et touchante.