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II
mon vieux lycée
amarades, salut ! — Salut au vieux lycée ;
Car, jeunes sont les murs, mais vieille est la maison ;
C’est une autre façade à nos regards dressée,
Mais, au fronton, toujours c’est le même blason.
Toujours continuant la tâche commencée,
De nos brillants cadets la verte floraison
S’enrichit par l’étude et s’ouvre à la pensée,
La corolle tendue aux vents de l’horizon.
Ceux-ci, la toque au front, défendront la Justice ;
Ceux-là, l’épée au poing, au cœur le sacrifice,
Comme mourut Bayard mourront au champ d’honneur ;
Les uns serviront l’art, les autres l’industrie…
Mais chacun, de sa gerbe à sa façon glaneur,
En parera demain l’autel de la Patrie !
Mai 1896.