Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/211

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Poète, ou disparais du globe
Ou sache encore aimer, souffrir ;
Quand rien ne bat plus sous sa robe,
Le vates n’a plus qu’à mourir.

En toute saison de la vie,
Aux saintes amours livre-toi,
Car la nature t’y convie,
Et Dieu même t’en fait la loi.

Si le vrai Dieu s’appelle Idée,
Surtout, surtout il est Amour ;
Et sa silhouette, accoudée
Au balcon de l’astral séjour,

Sourit aux hommes, paternelle ;
Et les hommes voient clairement
Leur ciel futur en sa prunelle,
Surtout, surtout un ciel aimant.