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MÉTAMORPHOSE INTIME
À mon ami Henri Marchand.
ongtemps il porte un cœur très dur,
L’enfant, sous sa chair délicate ;
Et sans frisson, ses yeux d’agate
Luisent froids en leur lac d’azur.
Mais quand, des pleurs, un sillon sûr
A marqué la joue incarnate,
Et quand l’âme, en fissure, éclate,
L’homme alors aux pitiés est mûr.
Sainte douleur n’est jamais vaine,
Et jamais ne meurt la « verveine »
Même après le « vase brisé ».
L’Amour, au fond de la crevasse,
Germe en bonté, plante vivace,
Au suc toujours inépuisé.
Automne, 1897.