Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/81

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Ne donnes-tu pas l’assurance,
Dardant sur elle tes rayons,
Qu’elle peut encor dans l’histoire,
Semblables à ta trajectoire,
Tracer magnifiques sillons ?

La France, au sortir du désastre,
Sut vingt-cinq ans se recueillir —
Mais pour annoncer que son astre
De la pénombre va jaillir,
Tu viens, tu viens du bout du pôle,
Et tu lui jettes sur l’épaule
Ton éblouissant baudrier ;
Et songeant qu’on souffre et qu’on pleure,
Tu sembles dire : « Voici l’heure !
Debout, ô peuple chevalier ! »