dérangerez-vous pour aller chez eux ou les inviterez-vous à venir ici ?
— Me déranger ? Mais tous les neveux et nièces de la terre ne me décideraient pas à faire cela ! Ils viendront ici, et vous m’aiderez à les recevoir, Charles, et aussi à les juger ; ce sera la punition de votre obstination ; je sais que je vous condamne à un ennui mortel, mais je sais aussi que vous ne voudriez pas m’abandonner.
— Je vous aiderai de grand cœur, Thorpe ; mais vous savez que dans un mois ou six semaines je dois aller rejoindre ma mère à Florence.
— Tout sera fini pour ce moment, répondit le vieux gentilhomme, j’ai ordonné à Barnes de nettoyer les chambres ; il y en a dans lesquelles je ne suis pas entré depuis la mort de ma femme, et je vous prierai de m’y accompagner.
— De grand cœur ; du reste je ne serai pas fâché de voir votre maison, car il est positif que je ne suis entré que dans trois pièces, celle-ci, la salle à manger et la bibliothèque.
— Je crois, mon enfant, que, depuis que je vous connais, aucune autre fenêtre n’a été ouverte… Maintenant je vais sonner Barnes, et nous irons visiter les appartements. »
La vieille dame se fit un peu attendre, car sa toilette avait besoin d’être réparée pour se présenter devant M. Thorpe et le baronnet.
« Allons, Barnes, lui dit son maître dès qu’elle entra, montrez-nous le chemin. Voilà sir Charles qui a abandonné une partie de chasse pour visiter nos vieilles chambres.
— Grand Dieu ! s’écria la femme de charge avec désespoir, ne m’aviez-vous pas dit, monsieur, que ce serait pour demain ?
— Vraiment ! cela se peut, Barnes ; mais qu’est-ce