Page:Trollope - La Pupille.djvu/28

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n’aurait pas été déplacé à Saint-James. Voici M. et mistress Heathcote qui ont beaucoup souffert du froid, ainsi que leurs enfants.

— Major, je suis charmé de vous revoir, continua M. Spencer en tendant la main à l’officier. Voici vos enfants ? Veuillez me permettre de leur souhaiter le bonjour. Bentinck et Montagu, voici mes neveux, vos cousins ; soyez amis avec eux.

— En effet, ils sont cousins, quoique cette jeune fille ne soit pas mon enfant. C’est la fille de Jane Martin, la petite Sophie. »

M. Spencer salua miss Martin, qui lui rendit son salut avec un grand respect et une politesse parfaite.

« Florence, Algernon, s’écria le major, venez offrir vos compliments à votre oncle M. Spencer. »

Florence s’avança en inclinant son corps élancé ; mais Algernon se contenta de saluer de sa place, sans se déranger de devant la cheminée.

« Maintenant, permettez-moi de vous présenter mon ami le baronnet Charles Temple, continua M. Thorpe.

— Sir Charles Temple ! répéta M. Spencer en avançant vivement ; mais je connais monsieur, je l’ai rencontré à Florence. J’espère que lady Temple se porte bien ? Est-elle toujours dans la ville par excellence ? Quoique le jour baisse, je ne comprends pas comment je ne vous ai pas reconnu tout de suite. Pardonnez-moi, je vous en prie. »

Sir Charles, quoique ne se rappelant nullement M. Spencer, accepta la main qu’il lui tendait, et la conversation roula sur Florence.

« Ce n’est pas une raison parce que les Wilkyns sont en retard, s’écria tout à coup M. Thorpe, pour que ces dames n’aillent pas s’habiller ; il est juste que ceux qui sont en retard s’apprêtent à la hâte, mais les autres doivent avoir le temps nécessaire. »