Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/102

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sur son lit de mort, et, dans de, pareilles circonstances, on dit des choses auxquelles on ne penserait pas en tout autre moment. Je puis vous assurer que la promesse que je lui ai faite était d’accomplir ce que j’avais résolu longtemps avant. Si vous pouvez ajouter foi à ce que je vous ai dit, cela doit suffire pour faire disparaître le sentiment qui vous a portée à rompre notre engagement.

« Je vous écris maintenant pour renouveler ma demande, et je vous assure que je le fais de tout mon cœur. Me pardonnerez-vous de vous dire que je ne puis m’empêcher de me rappeler les douces assurances que vous m’avez données de votre affection pour moi ? Comme je ne connais rien qui ait pu modifier votre opinion sur mon compte, je vous écris dans la ferme espérance de réussir. Je suppose qu’en retirant votre parole vous doutiez de mon affection pour vous plutôt que de la vôtre pour moi. S’il en est ainsi, je vous assure que vous n’avez pas de crainte à avoir.

« Je vais attendre votre réponse avec anxiété.

« Votre très-affectionné,
« F.-F. Aylmer. »


« P. S. J’ai fait acheter aujourd’hui en votre nom des rentes pour la somme de 40,000 francs, montant du legs que ma tante vous a fait. »