Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/109

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— J’espère que vous m’excuserez de vous dire qu’il serait à propos que cela continuât.

— Si vous ne vouliez pas voir mon cousin, ne pouviez-vous l’éviter sans m’en parler ?

— Non, car vous n’auriez pas bien compris que, pour ma femme et pour vous, je désire éviter une querelle avec M. Belton, et que si nous nous rencontrions, une querelle serait inévitable. Mary vous aura probablement parlé de ses torts envers nous ?

— Mistress Askerton m’en a dit quelque chose, mais je pense qu’elle se trompe.

— Ce n’est pas mon intention de vous prévenir contre votre cousin. Et maintenant que vous êtes près de chez vous, je vais vous souhaiter le bonsoir. Il salua et la laissa. »

Comme Clara pensait à ce qui venait d’être dit, elle se rappela les souvenirs de son cousin sur miss Vigo et M. Berdmore. Les gens qui n’ont rien à se reprocher ne craignent pas autant que le colonel et mistress Askerton les questions sur leur passé. Après tout, il était bien possible que Will eût pris des informations. Mais elle était sûre d’une chose, c’est qu’il n’en ferait pas un mauvais usage.