compagnant de commentaires indignés, et la rendit à son fils d’un air de triomphe.
« Quant à moi, dit-elle, je n’ai qu’un conseil à vous donner.
— Je pense que nous devons lui laisser une autre chance.
— Quelle chance ! si elle est obstinée à sa perte.
— Vous pourriez l’inviter à venir ici comme Belinda l’a suggéré.
— Belinda a été sotte de parler ainsi sans réflexion.
— Je suppose que ma future femme sera bien accueillie ici.
— Certainement, Frédéric, mais doit-elle être votre femme ?
— Nous nous sommes engagés. Si elle n’est pas invitée ici, il faut que j’aille la trouver. »
Lady Aylmer comprenait fort bien le danger de laisser son fils à Belton ; elle se décida donc après trois jours de réflexion à écrire à Clara. Le billet ne contenant strictement que l’invitation de venir pendant quelque temps à Aylmer-Park fut envoyé dans une lettre du capitaine Aylmer.
Quand tout fut réglé, Frédéric partit pour Londres. Il devait ramener Clara à Aylmer-Park dans le cas où elle accepterait d’y venir.
« Vous n’irez pas la chercher à Belton ? dit la mère.