trouviez à Belton. Il est plus probable que votre cousine ira à Aylmer-Park.
— Pourquoi ne viendrait-elle pas auprès de ma sœur ?
— Parce qu’elle doit épouser le fils de lady Aylmer et non pas le frère de votre sœur. Du reste, cette situation vous ôte la nécessité de faire en sa faveur aucun sacrifice pécuniaire, comme vous m’en aviez exprimé l’intention.
— Je vais vous dire, Joe : je compte lui donner Belton, mais je veux arranger les choses de telle manière qu’il ne puisse pas y toucher. C’est en quoi vous pouvez m’aider.
— Mon cher Will, vous dites des absurdités et je ne vous aiderai jamais à commettre une pareille folie. Vous vous marierez et vous aurez peut-être une douzaine d’enfants à pourvoir. Que l’aîné ait Belton et tout sera dans l’ordre. »
Belton avait les pincettes dans la main et tisonnait en silence. Tout à coup il se leva, prit son chapeau et remit son paletot.
« Je ne peux pas espérer que vous me compreniez tout de suite, dit-il. Parce qu’une jeune fille ne veut pas m’épouser, et me préfère un homme qui me déplaît, je ne suis pas assez fou pour abandonner ma propriété. Mais j’ai le sentiment que Belton ne doit pas m’appartenir. Adieu ; quand j’aurai quelque chose à vous dire, je vous écrirai. »