Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/209

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nos affaires, dit Belton aussitôt qu’ils furent seuls.

— C’est bien bon à vous d’être venu sitôt après votre arrivée.

— J’ai dit à ces gens d’affaires que je voulais que tout fût réglé immédiatement pour n’avoir plus à y penser.

— Je ne sais que vous dire, Will ; certainement je n’aurai jamais besoin de tant d’argent.

— Ne parlons plus d’argent. Je déteste ce sujet… Ainsi, vous êtes brouillée avec vos amis Aylmer.

— Ils n’étaient pas tous mes amis ; je suis obligée de vous contredire.

— Le capitaine Aylmer ne me plaît pas, dit Will après une pause.

— Je l’ai bien vu, Will. Je ne crois pas qu’il vous aimât beaucoup non plus.

— Il ne s’occupait probablement guère de moi ; mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser à lui.

— Nous n’avons pas besoin d’en parler davantage, Will.

— Non, sans doute. Tout cela est fini, je suppose.

— Oui, tout cela est fini. »

Ils marchèrent un instant sans rien dire, et Clara sentit diminuer son appréhension. Mais, en même temps, son cœur se serra comme après la visite du matin. Elle avait donc raison, et mistress Askerton se trompait ! Il était revenu à elle simplement comme