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CHAPITRE III


Lorsque, le soir, dans son lit, Clara repassa les événements de la journée, elle s’applaudit d’avoir trouvé un si bon cousin et un cousin qui ne lui ferait pas la cour. Pourquoi Will ne devait pas lui faire la cour et pourquoi elle s’en réjouissait, je ne l’expliquerai pas ; mais toutes les jeunes filles ont coutume de parler ainsi des gens de leur intimité, comme si l’amour était par lui-même injurieux et ennemi du bonheur au lieu d’être en réalité le sel de la vie : et cependant Clara avait déjà reconnu en son cousin un homme capable de guider une femme avec douceur et fermeté et d’être le meilleur mari qu’une jeune fille pût rêver. Néanmoins elle s’applaudissait de ce qu’il ne devait pas lui faire la cour. Je me demande si les paroles affectueuses prononcées par le capitaine Aylmer et la manière tendre dont il lui