Clara à son père le soir du jour où M. Amadroz avait donné son consentement au projet de mariage.
— L’appeler Will ! et pourquoi ?
— Vous le faisiez quand il était enfant.
— Sans doute, mais il y a longtemps de cela. Cette familiarité lui paraîtrait déplacée maintenant.
— Au contraire, il en serait charmé. Il me l’a dit. Être appelé monsieur Belton par ses parents lui semble froid. »
Le père regarda sa fille, et pour un moment la pensée qu’elle était d’accord avec son cousin avant que son consentement n’eût été demandé, lui traversa l’esprit. Mais il avait confiance en Belton, et quant à sa fille, il était sûr d’elle ; cependant comment Clara, d’ordinaire si circonspecte et presque froide pour les étrangers, comment sa Clara pouvait-elle avoir changé si promptement de nature ? Le squire n’y comprenait rien, mais il était décidé à croire que tout était pour le mieux.
« Je l’appellerai Will si cela vous fait plaisir, dit-il.
— Oui, papa, et alors je pourrai en faire autant. C’est un si bon garçon ! »
Le lendemain matin, M. Amadroz, avec un peu d’embarras, appela son hôte par son nom de baptême. Clara rencontra les yeux de son cousin et sourit : lui sourit aussi. À ce moment, il était plus amoureux que jamais.