cette manière, et je n’aurais jamais cru qu’il pensât à moi.
— Et pourquoi ne penserait-il pas à vous ? Ne serait-ce pas pour vous un fort bon mariage au point de vue de l’argent ?
— Vous ne voudriez pas me voir épouser quelqu’un pour cette raison, n’est-ce pas, mon père ?
— Non, si vous ne l’aimez pas, je ne peux pas vous le faire aimer. Mais si j’avais pu penser qu’après moi cette maison deviendrait votre demeure, cela m’aurait rendu heureux… bien heureux. »
Elle s’approcha de lui et lui prit la main.
« J’espère, papa, que vous n’avez pas d’inquiétude à mon sujet. Je m’en tirerai fort bien. Vous ne pouvez désirer que je vous quitte pour me marier.
— Comment vous en tirerez-vous ? Si votre tante Winterfield a l’intention de vous laisser quelque chose, il serait bien de sa part de me le faire savoir pour m’ôter cette anxiété. »
Clara savait à quoi s’en tenir sur les intentions de sa tante, mais elle ne se sentit pas le courage d’en informer son père. Elle se contenta de lui donner de vagues assurances qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter de l’avenir.
« Et vous ne changerez pas de détermination à l’égard de Will ? dit-il enfin.
— Je ne changerai pas, certainement. »