Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/74

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mande en revenant de la ferme, et les paroles de mistress Partridge lui parurent une bonne entrée en matière. La soirée était froide et claire. C’était plaisir de marcher sur la terre durcie.

« Allons sur le pont, dit-il en quittant la ferme. J’ai toujours trouvé que le clocher de Perivale faisait meilleur effet de là que de partout ailleurs. »

La petite rivière Breevy, qui traversait le faubourg de la ville, faisait un détour derrière la ferme de mistress Partridge. On la traversait sur un étroit pont de bois, duquel on avait la vue de l’église et de cette partie de la colline sur laquelle la grande maison de brique de mistress Winterfield était située. Ils allèrent au pont de Breevy et, appuyés sur le parapet, se mirent à regarder la ville.

« Quand j’étais enfant, dit le capitaine, la maison de ma tante Winterfield me paraissait la plus grande du pays.

— Elle n’est pourtant pas aussi considérable que celle de votre père en Yorkshire.

— Non, certainement. Aylmer-Park est une résidence importante, mais les bâtiments ne s’étendent pas comme ceux-ci, que leur position sur le penchant d’une colline rend plus remarquables. Quand j’étais enfant, j’avais un bien plus grand respect pour la maison rouge de Perivale que pour Aylmer-Park.

— Et maintenant elle est à vous.