M. Pritchett, Mais, M. George, pourquoi donc n’avez-vous pas écrit, monsieur George ?
— Est-ce que, par hasard, mon oncle comptait sur des lettres de moi ?
— Il m’a bien souvent demandé si j’avais de vos nouvelles. Ah ! monsieur George, vous ne savez pas comment vous y prendre avec les vieux. Vous auriez bien mieux fait de m’écouter. Et vous avez vu sir Lionel… j’espère qu’il se porte bien.
George s’en allait après avoir répondu que son père se portait à merveille, quand M. Pritchett fit une autre question, ou plutôt une autre observation.
— Ainsi donc vous avez vu mademoiselle Waddington, monsieur George ?
Sentant que son visage pourrait le trahir, George trouva moyen de se détourner pour répondre :
— Oui, en effet, je l’ai rencontrée par le plus grand des hasards à Jérusalem.
— À Jérusalem ! s’écria M. Pritchett, avec un air de stupéfaction et un ton d’épouvante, tout au plus naturels chez un ami d’Énée qui aurait entendu ce personnage raconter son voyage d’au delà le Styx. M. Pritchett était gros et un peu poussif ; aussi soupira-t-il doucement pendant plus de deux minutes après avoir poussé cette exclamation.
Bertram avait mis son chapeau et s’en allait, lorsque M. Pritchett, se trouvant un peu remis, lui adressa une nouvelle question.
— Et qu’avez-vous pensé de mademoiselle Waddington, monsieur George ?