qui comprennent les mystères généalogiques le soin d’établir avec exactitude le degré de parenté qui les unissait. Quant à moi, je serais disposé à croire que la jeune fille était presque aussi proche parente de son amoureux que de celle qu’elle appelait sa tante.
Quand M. Waddington et sa femme moururent, M. Bertram se considéra comme délivré de tout lien de famille. À cette époque, ce n’était pas encore un vieillard, car il n’avait guère que cinquante-cinq ans, mais c’était déjà un homme fort riche. On ne mit pas en doute qu’il n’agît grandement envers sa petite-fille ; mais, lorsque mademoiselle Baker lui demanda ce qu’il comptait faire pour celle-ci, il répondit que l’avenir de l’enfant était, déjà assuré, puisqu’il avait mis le père à même de lui laisser 100,000 fr., — ce qui, pour une fille, était une fortune plus que suffisante. Quant à lui, il ne voulait pas faire naître de fausses espérances en laissant supposer que Caroline serait son héritière ; mais cependant il offrait, si mademoiselle Baker voulait bien se charger de l’enfant, de lui faire pour son entretien une pension annuelle. Ajoutons qu’il fit les choses assez largement.
Je crois maintenant que tous les mystères ont été éclaircis, et que nous pouvons revenir à notre histoire.
Il nous faut cependant dire quelques mots de M. Pritchett. Il avait pris l’habitude de considérer mademoiselle Baker, qu’il voyait de temps en temps pour affaires, comme la nièce de son patron, et de la désigner sous ce titre. À vrai dire, leur connaissance