de choses et d’autres, jusqu’à ce que vint le moment de prendre congé.
— Vous n’avez pas de cheval ici, je pense ? dit mademoiselle Baker.
— Non. Mais pourquoi me demandez-vous cela ? J’en aurai un dans un quart d’heure, s’il le faut.
— Parce que Caroline aimerait bien à trouver quelqu’un pour l’accompagner dans ses promenades.
Il fut bientôt convenu que George retournerait à l’hôtel pour louer un cheval, et qu’il reviendrait chercher Caroline. Une heure après ils se mettaient en route.
Mais la promenade n’amena aucun résultat. Caroline s’occupait de son cheval, et George ne trouva pas moyen de rester assez longtemps à côté d’elle, ou assez près d’elle, pour lui parler avec la chaleur que son sujet lui semblait, exiger. On fit quelques allusions un peu tendres aux cavalcades de Syrie ; on rappela le pique-nique de mademoiselle Todd, la fontaine de Siloé, et la montagne des Oliviers, — autant de souvenirs dont il eût été facile, avec un peu d’adresse, de tirer parti ; mais tout cela ne mena à rien, et quand mademoiselle Waddington descendit de cheval à la porte de sa tante, elle en était arrivée à croire que George était revenu de son amour, et qu’elle n’avait rien de mieux à faire que de guérir de son côté.
Pour obéir à la règle que nous nous sommes imposée de parler avec une entière franchise, nous devons dire ici que mademoiselle Baker, dans le but de sonder les intentions et les désirs de son oncle, lui