riant ; je vous enverrai un compte détaillé des pièces que j’abattrai.
— Et vous nous en expédierez aussi, j’espère, avait ajouté mademoiselle Baker.
— Sans doute, avait répondu Bertram ; — et il tint parole.
Cette tournée d’Écosse se fit en compagnie d’Harcourt et de deux ou trois autres amis ; et ce fut à cette occasion que Bertram confia à son ami le tourment que lui causait l’obstination de sa fiancée. Harcourt lui donna à peu près les mêmes conseils que lui avait donnés Caroline.
— Attendez, mon cher, prenez un peu de patience ; vous avez bien le temps de vous mettre dans les tracas du ménage. Pourquoi se presser d’avoir une demi-douzaine d’enfants autour de soi au moment où l’on commence à jouir de la vie ? Voilà certainement ce que se dit mademoiselle Waddington ; quoique, bien entendu, elle ne puisse pas vous le dire à vous.
Puis, un peu plus tard, Bertram raconta également à son ami ce qu’il savait de la naissance de mademoiselle Waddington.
— Ouf ! dit Harcourt, est-ce bien possible ? Ce que vous m’apprenez là me confond !
— C’est comme je vous le dis.
— Et votre oncle consent au mariage ?
— Il en est instruit du moins, et il ne s’y oppose pas. Il a même été jusqu’à proposer je ne sais quelle misérable somme d’argent.
— Mais à vous, qu’en a-t-il dit ?