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Page:Trollope - Les Bertram, volume 1.djvu/409

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M. O’Callaghan parmi les pécheurs ! Mais que va-t-il dire de toutes ces tables de whist ?

— S’il ne les aime pas, il les laissera. Je connais assez mademoiselle Ruff pour savoir que tout un conclave d’O’Callaghans ne la tiendrait pas éloignée du tapis vert pendant cinq minutes de plus. Ah ! voici lady Ruth Revoke. Chère lady Ruth ! que je suis donc charmée de vous voir ! Je voudrais bien savoir si nous nous retrouverons jamais ensemble à Baden-Baden. Ce cher Baden ! Flounce, donnez du thé vert à lady Ruth Revoke. Et mademoiselle Todd continua à remplir ses devoirs de maîtresse de maison.

Ce qu’elle avait dit de son amie mademoiselle Ruff était parfaitement exact. Déjà celle-ci était debout devant la table, un jeu de cartes à la main, insoucieuse de M. O’Callaghan. — Allons, lady Longspade, dit-elle, nous perdons terriblement notre temps. Il est bien plus de 9 heures. Je sais que mademoiselle Todd désire que nous commencions : elle me l’a dit. Si nous nous asseyions ?

Mais lady Longspade murmura quelques mots inintelligibles et s’éloigna. Elle n’était pas aussi pressée de jouer que mademoiselle Ruff, et, de plus, elle ne se souciait de jouer ni avec ni contre celle-ci. Lady Longspade tenait à faire le premier rôle à sa table de whist, mademoiselle Ruff avait la même prétention, et quand celle-ci jouait ce premier rôle, elle s’en acquittait avec une grande énergie.

Mademoiselle Ruff vit le mouvement de lady Longspade, mais ne s’en montra nullement déconcertée.