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CHAPITRE IV


ADELA.


Quand Arthur expliqua pour la première fois à sa mère les conditions auxquelles il avait été nommé à la cure, elle se refusa tout d’abord à recevoir une portion des revenus. Aucun contrat touchant des affaires d’intérêt n’était valable, dit-elle, entre une mère et son enfant. Ne faisaient-ils pas une seule famille, un seul ménage ? Si Arthur gardait l’argent, cela ne reviendrait-il pas au même, en fin de compte ? Si on lui payait ce revenu, elle le rendrait, voilà tout ! Mais le jeune ministre déclara qu’il comptait adhérer strictement à son engagement, et bientôt la mère s’accoutuma à trouver que l’arrangement n’était point, en somme, trop mauvais. L’homme d’affaires de lord Stapledean lui annonça officiellement les mesures qui avaient été prises pour la tirer de « sa très-grande gêne, » — ce furent ses expressions, — et avant peu, elle considéra le revenu de la cure comme lui appartenant fort légitimement.