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Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/122

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son appartement de la place du Paragon. Il est vrai que les jours intermédiaires, il allait aussi régulièrement voir mademoiselle Baker ; pour cela, il y avait une raison : on avait à causer de George et de Caroline ; mais quelle raison, se disait mademoiselle Baker, pouvait-il avoir pour aller tous les deux jours place du Paragon ?

Adela se sentit un peu effrayée quand elle se vit installée chez mademoiselle Todd, bien que les façons de cette dame ne fussent pas bien imposantes.

— Maintenant, ma chère enfant, dit-elle, ne faites pas attention à moi. Faites tout juste ce qui vous convient. Si je savais seulement ce qui vous plaît, il ne dépendrait pas de moi que vous ne l’ayez. Voyons, qu’est-ce que vous aimez ? Voulez-vous que j’engage un peu de jeunesse pour ce soir ?

— Oh ! non, mademoiselle, — pas pour moi, je vous en prie. Je n’ai jamais été beaucoup dans le monde, et certainement je n’en ai pas envie dans ce moment.

— Le monde a du bon… Vous ne jouez pas, je pense.

— Je ne reconnais pas même les cartes.

— Alors, vous conviendriez parfaitement à M. O’Callaghan. Aimez-vous les jeunes ministres ? Il y en a un ici qui pourrait faire votre affaire. Toutes ces demoiselles en sont folles.

— Je serais désolée de me mettre en rivalité avec toutes ces demoiselles.

— Peut-être préférez-vous les officiers ? Il y en a ici des tas. Je ne sais vraiment d’où ils sortent, et ils semblent n’avoir jamais rien à faire. Les jeunes person-