Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/284

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médecin de Hurst-Staple lui ordonnât de passer l’hiver suivant au Caire.

À la fin de novembre, Arthur Wilkinson devait donc partir pour l’Orient, mais, avant de se mettre en route, il lui fallait se pourvoir de deux objets : l’un, de nécessité et l’autre, de luxe. Il lui manquait un vicaire pour le remplacer pendant son absence, et un compagnon de voyage. Il se procura heureusement l’un et l’autre. Le révérend Gabriel Gilliflower voulut bien être son vicaire, et, à ce propos, nous ne dirons rien, si ce n’est que celui-ci trouva moyen de vivre heureux sous la surveillance un peu sévère de son supérieur clérical, madame Wilkinson mère. Le compagnon de voyage fut George Bertram.

Vers la fin de novembre, nos voyageurs traversèrent la France, et s’embarquèrent à Marseille sur un des bateaux de la Compagnie péninsulaire et orientale. En France, ils n’eurent le temps de rien observer, si ce n’est que les wagons de chemin de fer y sont meilleurs qu’en Angleterre ; que les hôtels à Paris sont plus chers encore qu’à Londres et que les hôtels de Marseille sont moins bons que ceux de toute autre ville civilisée du monde.

Je ne dirai pas grand’chose, non plus, de leur voyage depuis Marseille jusqu’à Alexandrie. Ce n’est pas que je n’aimerais assez à écrire un livre sur Malte, et je le ferai peut-être un jour ; mais ici l’espace me manquerait pour m’étendre sur son climat, ses fortifications, son hospitalité et sa vieille splendeur ; — il vaut mieux arriver tout de suite à Alexandrie.